Bernard CHOVAUX

Cueilloirs d'Ecques

Hier, une bonne surprise. Un correspondant m’a envoyé un message à propos de mon arbre généalogique sur Internet et m’a fait découvrir un nouvel ancêtre.

Dans un premier temps, je n’ai pas compris le message. Il était question d’une Jenne PERDU mariée à Bauduin  DUCASTEL. Or mon ancêtre Bauduin DUCASTEL était marié  à Adrienne MACHART. En fait, il y avait à Ecques deux Bauduin, l’un fils de François et le second  fils d’Adam. Jenne PERDU était  mariée au second. Elle était aussi la veuve de Guillaume FROIDEVAL et mère de Noëlle FROIDEVAL et d’Anne DUCASTEL (cf. Reconnaissance N° 41du 28/11/1640 dans le Gros de St-Omer).

Mon correspondant m’indiquait que je ne faisait pas figurer sur mon arbre généalogique la mère de Jenne , Marguerite CARPENTIER, comme indiqué dans le relevé des cueilloirs d’Ecques sur mon site http://www.bchovaux.fr/ .  De nouveau, j’ai regardé les cueilloirs d’Ecques (voir ci-l’article du 06/07/2011 sur les ALEXANDRE) et, effectivement, j’ai retrouvé la filiation dans un article du cueilloir de 1600 : une mention dans un article.

 

Encore merci à ce correspondant.

 

Saint-Omer - le rôle du guet - Saint-Bertin Haut et Bas

Je poursuis mon travail sur le rôle du guet de 1651 et continué mon parcours de St-Omer avec les listes de Saint-Bertin Haut et Bas. Le travail est plus difficile : moins d'actes et moins d'enseignes. Ci-dessous une première synthèse.

Le rôle de St-Bertin Haut commence par le Chapeau d'Or au coin de la rue des Epéers et de la rue de l'Ecusserie, qui était alors aussi appelée rue Ste-Croix. A la seconde maison, pend l'enseigne 'la ville de Paris. La rue est descendue vers la rue St-Bertin côté Nord.  L'une des premières maisons de St-Bertin, côté Nord, est celle du greffier du crime nommée 'les Orgues', anciennement la Harpe. Une des maisons est coin de la rue St-Bertin et de la rue du Poirier, aujourd'hui Léon Belly. Une autre est au niveau du cimetière de St-Denis. Puis viennent des maisons appartenant aux Jésuites, probablement du côté Sud.  La rue St-Bertin est remontée.  Ensuite,  c'est la rue du Fillé, aujourd’hui la rue du Lycée qui est parcourue.  Une série de maisons n'ont pu être localisées.  Elles doivent être entre la rue du Fillé et la rue de l'Ecusserie. Les dernières maisons appartiennent à la rue du Heaulme ou rue des Epeers, probablement du côté sud.

Le rôle de St-Bertin Bas commence par le coin de la rue du Poirier et de la rue St-Bertin, ce qui permet de situer où sur le rôle de St-Bertin Haut, le changement de côté de rue s'est effectué. La maison du Sr de Boyeffle est bien connue. C'est l'hôtel de Bergues, qui peut être visité lors de la Journée du Patrimoine. Une série de maisons appartiennent à une rue transversale, la rue du Caltre, aujourd'hui la rue des Bleuets. Le parcours se poursuit en la Grosse Rue, côté sud, qui est descendue vers Ste-Marguerite.  Il emprunte ensuite la rue  de l'Huile ou rue de l'Oeil, pour revenir rue de St-Bertin.  L'établissement a alors été plus difficile. Je n'ai trouvé des informations que pour quelques maisons.  L'itinéraire passe par la rue de la Blanche Manche et la brasserie du même nom, puis par la rue des Béguines pour revenir rue St-Bertin. Des maisons sont alors situées rue des Moulins. Les dernières maisons sont rue St-Bertin.

Migrants de Saint-Omer

En regardant le blog  http://worldancestors.blogspot.com/  j’ai découvert une liste de huguenots français ayant émigré en Afrique du Sud. Dans cette liste, il y avait

'Gérard HANSERET originaire de Saint Omer, arrivé en 1701 avec son épouse Gabrielle WAVRAND'

WAVRANS est un patronyme souvent rencontré à St-Omer (Wavrans était une paroisse du bailliage de ST-Omer – à ne pas confondre avec Wavrans, près de Saint-Pol sur Ternoise). Par contre, HANSERET ne me disait rien.  J’ai donc procédé à une recherche de Gabrielle WAVRANS dans les relevés du Gros de Saint-Omer par Yves LEMAIIRE et Philippe DERIEUX.  Et, j’ai trouvé une mention de Gabrielle WAVRANS dans un contrat de mariage en date du 29/03/1680 dans lequel Gérard HAINERET, maitre maçon, veuf de Gabrielle WAVRANS, épousait Anne CASIER. Et, dans la table des mariages de Philippe DERIEUX, publiée au GGRN, j’ai trouvé les deux mariages suivants

• Gérard HANNIERE x  Gabrielle WAVRAND  - mariage le 20/09/1674 – paroisse de Saint-Denis
• Gérard HAINEREZ x Anne CASIER – mariage le 30/04/1680 – paroisse de Saint-Jean

Intrigué, j ai effectué des recherches sur Internet et j’ai trouvé sur le site

http://www.archive.org/stream/frenchrefugeesat00both/frenchrefugeesat00both_djvu.txt

l’extrait suivant d’un ouvrage sur les huguenots français en Afrique du Sud

Gerard, born at St. Omer in Artois 1652, son of Lyvin Hanseres and Francoise de Beavois, citizens of St. Omer (both died there). Gerard was a mason at Stellenbosch, and married Gabrilla Waerand (or Wavrant, dead in 1702). They had Jan Joseph, born at St. Omer 1684, and Maria Gabrilla, also born there, 1679, both children living at their birthplace in 1702. By a will which he made in 1712, only Maria Gabrilla appears to be living. He left legacies to the following people residing at St. Omer : Anna Gassier, widow, 300 guldens ; Nicolaus Dannel. Master mason and his " compeer," Omes du Bois, Master Mason, each a like sum, and 70 guldens to Jan la Mory, Potter. In 1718 he left for Europe.

Traduction
Gérard, né à Saint-Omer en Artois 1652, fils de Lyvin HANSERES et François DE BEAVOIS, citoyens de St-Omer ( (tous deux décédés en ce lieu). Gérard était un maçon à Stellenbosch, et épousa Gabrilla Waerand (ou Wavrant, décédée en 1702). Ils avaient Jan Joseph, né à Saint-Omer en 1684, et Maria Gabrilla,  aussi née en cet endroit, 1679 ; ces deux enfants étaient  vivants dans leur ville natale en 1702. Dans un acte  fait en 1712, seule Maria Gabrilla apparaît être vivante. Il laissait des legs aux personnes suivantes résidant à Saint-Omer :: Anna Gassier, veuve, 300 florins; Nicolas Dannel,. maître maçon et son compère  Omes du Bois, maître maçon, chacun une même somme, et 70 florins à Jan La Mory, Potter. En 1718, il quittait pour l'Europe.

Dans les relevés d’Yves LEMAIRE, j’ai retrouvé le bail du 31/10/1664 (acte n° 324) par lequel Liévin HANIERE, maçon en cette ville, et Franchoise BEAUVOIS, sa femme, louaient à Jacques BOIDART, caron, des parcelles de terres à Coulomby.

Anna GASSIER, veuve, fait penser à Anne CASIER.

Nicolas DANNEL, Omer DUBOIS et Jean LAMOURY apparaissent dans différents actes du Gros. En regardant les liens  de parenté entre les DANNEL et les LAMOURY, j’ai trouvé une Adrienne AGNEZ, fille d’Anthoine, sergent du comte de Reulx, et qui épousa en 1607 Benoist LEMAISTRE.

Hier, j’ai effectué des recherches à la Bibliothèque de St-Omer.  J’ai évidemment retrouvé les deux actes de mariage, ainsi que le décès de Gabrielle WAVRANS en 1679, paroisse de St-Denis (seule mention indiquée  ux(or) – femme – de Gérard HAINERE).

HANSERET   me paraît phonétiquement proche de HAINERE. Le rapprochement entre le bail de 164 et le texte sud-africain conforte cette hypothèse. Ce qui est curieux, ce sont les deux dates de décès pour Gabrielle WAVRANS

Y avait-il deux Gérard HAINERET, maçons à Saint-Omer, et/ou deux Gabrielle WAVRANS ?  Il faudrait retrouver d’autres traces. Sinon, d’autres hypothèses sont envisageables comme la bigamie... J’ai aussi regardé dans des relevés des tables de protestants de Guines et trouvé des actes relatifs à des HAINERE, mais je n’ai pu établir de lien avec ceux de Saint-Omer.

Ce qui m’intéressait au départ, c’était la présence de protestants à Saint-Omer. Avant que Saint-Omer ne redevienne français en 1677, être protestant à Saint-Omer devait être extrêmement difficile, ce qui, dans un premier temps, m’amenait à penser que le départ pour l’Afrique du Sud pouvait avoir des raisons économiques et non religieuses. Mais, pour justifier cette hypothèse, il me faudrait trouver tous les BMS relatifs aux HAINERE dans les registres des paroisses catholiques, ce qui n’est, pour le moment, pas le cas.

Hanseret est aujourd’hui un vignoble en Afrique du Sud

http://www.wine.co.za/Directory/Wine.aspx?WINEID=1685

(à boire avec modération)

Les ALEXANDRE - suite

Dans ma généalogie, il y a plusieurs branches ALEXANDRE. Et, jusqu’à présent, je me demandais si , l'un de mes ancêtres, Franchois  ALEXANDRE d’Ecques n’était pas lié aux ALEXANDRE de Herbelles. Ce mardi, à la Bibliothèque de St-Omer, un acte a attiré mon attention.

Dans l’acte de reconnaissance n°11 de la liasse 1608   du Gros de St-Omer pour 1608, il apparaissait, en effet,   que des DE CLATRE étaient petits neveux  (ou petits-fils) de Franchois ALEXANDRE. La reconnaissance concernait  une rente sur des prés à Yzelinghem, paroisse d’Ecques. Cela m’a amené à faire une recherche dans les cueilloirs d’Ecques ces prés et à m’intéresser à quelques modos et notes figurant à côté des articles de Franchois ALEXANDRE dans  un cueilloir d’Ecques de 1598.  Effectivement des CLASTRE apparaissaient.  Un contrat de mariage relevé par Philippe DERIEUX, en date du 09/06/1584, acte n° 15 dans la liasse du Gros de St-Omer,  concerne Péronne ALEXANDRE, fils de Franchois, et assistée par son père et Jehan ALLEXANDRE, son oncle,  et Jacques DE CLATTRE, demeurant à Bourques, accompagné par Pierre DE MAMEZ et Jehan TAILLEUR.  Vu les patronymes, j’ai pensé que ce n’était pas  Bourques, mais Biencques qu’il fallait lire. Je disposais d’une copie du contrat : en première lecture, je vois aussi Bourques et non pas Biencques, Bienneques...  Mon interprétation est qu’il s’agit là d’une erreur d’écriture (le scribe avait eu quelques difficultés et avait raturé un premier nom de lieu avant d’écrire Bo...)  Quel était cet ALEXANDRE figurant dans l’acte de mariage ?  Dans le secteur, il y a plusieurs Jehan ALEXANDRE. L’étude des comptes du Camp Delecourt  (Archives hospitalières de St-Omer – AD 62)   montre  qu’il y avait sur cette période deux Jehan distincts : celui de Cléty et celui de Biencques, dit caron. Et Et, pour la reconstitution de la généalogie des ALEXANDRE, les comptes du Camp Delecourt  indiquent aussi les deux faits suivants :

• 1545 : Colin, Jehan et Guillemette ALEXANDRE, succèdent à Jehan ALEXANDRE
• 1553 : Jehan  ‘caron’, Marie, Raul (ou Roland)  ALEXANDRE succèdent à Jehan ALEXANDRE.

Compte-tenu que le mariage de 1584 concerne une personne de Biencques,  l’hypothèse que je retiens est que le Jehan cité dans l’acte de 1584 est Jehan ALEXANDRE, de Biencques, qui serait d’après l’analyse des comptes Delecourt le frère de Raul. Franchois serait aussi frère de Raul.

En regardant le cueilloir d’Ecques de 1598,  j’ai constaté que parmi les personnes succédant à Franchois  ALEXANDRE, il y avait Michèle OBERT. D’où l’hypothèse que Mariette ALEXANDRE était fille de Franchois.

(Je suppose que si je n’ai pas retenu plus tôt cette hypothèse, c’est parce que je m’étais focalisé sur des cueilloirs plus anciens...)

Dans les archives, il y a peut-être d’autres éléments qui peuvent renforcer les hypothèses ci-dessus ou les infirmer. Lorsque j’ai commencé la généalogie,  j’avais confondu le Jehan ALEXANDRE de Heuringhem avec le Jehan ALEXANDRE, receveur des Dames de Blendecques et marié à Jenne FERON (cf. l’étude de François HAUSSOULIEZ publié dans les Dossiers Généalogiques n° 23 du CHHP).  Et cette erreur se retrouve encore sur différents sites Internet   (il y a aussi d'autres erreurs  ou inventions, en particulier le prénom Pierre ajoué à celui de Roland pour Roland (ou Raul) ALEXANDRE).

Vous trouverez   sur Geneanet la mise à jour de mon arbre.