Le premier conseil que je puis donner est de ne pas recopier des données publiées sur Internet ou dans des revues sans avoir procédé au préalable à une vérification sur l'origine de ces données. Chaque semaine, Geneanet m'informe que des généalogistes ont introduit dans leurs bases des personnes susceptibles de faire partie de mes ancêtres et qui ne figuent pas sur ma base Geneanet. De temps en temps, il m'arrive ainsi de découvrir de nouvelles filiations; mais, le plus souvent, il s'agit de données erronées.
La semaine dernière, je suis donc livré à une expérience : l’envoi d’une série de messages pour signaler une erreur sur la filiation de Gilles GOGIBUS, mari de Péronne PERDU.
La première fois que j’avais constaté l’erreur sur 2 ou 3 sites de Geneanet, j’étais un peu étonné. Pourquoi cette filiation m’avait-elle échappé. Après une recherche dans les relevés du Gros par Philippe DERIEUX et Yves LEMAIRE, j’ai regardé dans mes notes sur les cueilloirs d’Ecques et je m’aperçus dans un relevé que j’avais publié sur Internet, il y avait pour un bien de Gilles GOGIBUS, ‘par avant Jehan et Marget ARMARY’. Et, il avait été déduit de cette mention que Gilles était fils de Jehan et Marget ARMARY. Or Gilles était, d’après mes recherches, gendre de Péronne ARMARY. D’où l’origine du bien. Jehan et Marget étaient deux frères (certains ont transformé Marget en Marguerite!).
Après une recherche systématique sur Geneanet, j’ai procédé à l’envoi de messages. Pour ce faire, j’ai testé une nouvelle fonctionnalité de Geneanet : l’annotation d’un arbre avec envoi au propriétaire de cet arbre d’une copie de l’annotation. 60 messages ont ainsi été envoyés et, à ce jour, il y a eu 28 réponses. La très grande majorité des réponses ont été courtoises. Il me paraît toutefois peu probable que cette erreur disparaisse d’Internet.
Aujourd’hui, beaucoup de généalogistes ne font leurs recherches que sur Internet. La mise en ligne des registres BMS devraient faciliter leurs recherches et de vérifier certains liens; mais, il ne leur sera pas possible de remonter certaines branches avec les seuls BMS. Pour cela, il faut consulter des archives ou travailler sur les relevés systématiques d’actes notariés, de dispenses ou de terriers qui ont été réalisés. La consultation des généalogies peut apporter quelques éléments, à condition de s’assurer de leur validité. Pour ce faire, un contact avec le ‘cousin’ qui a publié sans indiquer la source de la donnée est nécessaire...
Après l’envoi des messages sur la filiation de Gilles GOGIBUS, j’ai vu sur un forum Internet, GenNPDC, un message d’une généalogiste posant une question sur la filiation de Marand ALEXANDRE. Ayant pu retrouver son arbre sur Geneanet, je lui ai envoyé une réponse. Un membre de ce forum a eu l’obligeance de citer un article de mon blog sur le sujet. Il y a toutefois une réponse dans laquelle a été faite une confusion entre l’un des couples cités dans la question et un couple Jehan DELEPOUVE x Péronne ALEXANDRE qui a fait souche à Lederzeele. La personne qui avait fait cette réponse était aussi intervenue à propos de ce couple dans un autre fil et, déjà, n’avait pas vu qu’il y avait deux couples DELEPOUVE x ALEXANDRE. Elle faisait toutefois une remarque pertinente sur le danger de publier de longues listes d’ascendance sans références. Dans la liste publiée, il y avait deux couples MEQUINION x DELEPOUVE qui figurent aussi dans mon ascendance ; mais, les filiations indiquées pour Jenne DELEPOUVE et sa belle-mère Péronne DELEPOUVE ne correspondent pas à celles de ma base.
Dans le second fil, il est demandé comment accéder à des pistes sur le couple DELEPOUVE x ALEXANDRE de Lederzeele. Pour les pistes indiquées, en ce qui concerne le Gros des Notaires de Saint-Omer, c’est la Bibliothèque de St-Omer et pour les Etats de Biens de Buysscheure, les Archives Départementales du Nord. Il y a toutefois des relevés publiés par Yves LEMAIRE, Ph. DERIEUX (GGRN) et le CRGFA et consultables dans différentes associations généalogiques du Nord.
Sur la filiation de Jehan DELEPOUVE de Lederzeele, je ne pense pas que la réponse soit dans le Gros de Saint-Omer. Des archives autres que les actes notariés du Gros sont consultables à la Bibliothèque de St-Omer : les cueilloirs et terriers du Chapitre de St-Omer et des registres de werps. Le seul élément dont je dispose pour le moment est que Jehan DELEPOUVE de Lederzeele avait des biens à Cléty, dont l’un était limitrophe de Jehan DE LE POUVE dit de Biencques. Je n’ai pu établir le lien entre ces biens et ceux que j’ai relevés dans des cueilloirs de Cléty. La difficulté est la présence de plusieurs Jehan DELEPOUVE distincts. Une hypothèse est que le Jehan DELEPOUVE de Lederzeeele serait le Jehan DELEPOUVE, fils d’Arthus, qui apparaît dans les cueilloirs du début du 17ème siècle. Cette hypothèse reste évidemment à vérifier...