Bernard CHOVAUX

Variations sur les noms

Je poursuis les recherches sur le site en ligne  des Archives Départementales de l’Oise. En  parcourant des registres de paroisses limitrophes de celles dans lesquelles j’avais déjà découvert des ancêtres, j’ai obtenu de nouvelles données. Les  informations les plus riches sont celles contenues dans les actes de mariage, qui, à la fin du 17ème siècle, commencent à être détaillées.

Hier, j’ai trouvé l’acte de Marguerite CODBERT dans les registres d’une commune, Escles-Saint-Pierre, dont je ne  connaissais pas l’existence (140 habitants !).  J’ai ensuite pu retrouver l’acte de mariage de ses parents. Son père, Estienne,  était de Courcelle. Il était assisté par son frère Charles,  qui était témoin au mariage de sa nièce, Marguerite, avec Nicolas LEGENDRE à Gourchelles.  Estienne et sa femme ont eu, après la naissance de Marguerite, plusieurs enfants à Gourchelles.

Courcelle  et Gourchelles sont  deux graphies  d’un même lieu.  CODBERT (ou CODEBERT), patronyme pour lequel j’ai aussi trouvé GODBERT, devient COLBERT. Quelle était la prononciation exacte du nom ?   Il  faudrait  rechercher  les collatéraux  et faire de la généalogie descendante  sur des lignées agnatiques, pour déterminer quelle est ou quelles sont aujourd’hui les graphies utilisées pour le patronyme. Sur Geneanet, j’ai trouvé une concentration de GODBERT en Picardie...

La dernière servante de Marie Antoinette...

Cette semaine, j’ai consacré peu de temps à la généalogie.  La principale activité a été de travailler sur les BMS en ligne des Archives Départementales de l’Oise pour compléter l’ascendance d’Adèle POITEVIN, native de Crèvecœur-le-Grand. C’est sur Crèvecœur que j’ai pu remonter sur une dizaine de générations.  Quelques-uns de ses ancêtres ne se sont toutefois pas mariés à Crèvecœur, mais dans des paroisses avoisinantes. C’est le cas de Claude MALLET qui épousa  Jeanne Véronique LEROUX à Viefvillers, paroisse située à la périphérie de Crèvecœur. Jeanne Véronique était fille de Marie Jeanne  LEFEBVRE, mariée en  1767 à Gentien LEROUX, toujours à Viefvillers.  L’acte de mariage indique qu’elle est fille de Marie  DE LA MORLIERE et de François LEFEBVRE. 

Le couple LE FEBVRE x DE LA MORLIERE s’est marié à Hardivilliers, située à une dizaine de kilomètres de Viefvillers. Lui était origainaire de Viefvillers, elle de Breteuil.  Le prénom qui figure sur l’acte n’est pas Marie, mais Marie Anne. Trois témoins au mariage sont cités : Jean DUPUIS, Jacques DE HOMON et Adrien DE LA MORLIERE. En cherchant dans les registres de Viefvillers, j’ai découvert que François LEFEBVRE avait déjà été marié deux fois et sur l l’acte du premier des deux mariages,  il est indiqué qu’il est de La Warde. Et, sur les registres en ligne de La Warde, qui est aujourd’hui dans le département de la Somme, j’ai  retrouvé la signature de François LEFEBVR sur un acte de baptême  d’un enfant dont il était parrain.

Lawarde n’est pas très éloigné de Breteuil, qui est limitrophe de Breteuil, mais, à vol d’oiseau, est distant de 18 km de Crévecoeur-le-Grand.

Les registres de Lawarde ne m’ont pas permis de  découvrir des éléments sur l’ascendance de François. Les registres  de Breteuil sont plus anciens avec quelques lacunes. Sur un site Geneanet, j’ai pu retrouver le résultat des recherches  sur les DE LA MORLERE effectuées par un généalogiste

Il y a bien une Marie Anne, fille de Nicolas et de Gabrielle DUPUIS, née en 1687. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de mon ancêtre ; mais, j’ai retrouvé sur un autre site Geneanet son mariage et son décès. Et, pour compliquer, les recherches, il y a deux Adrien DE LA  MORLIERE, qui sont frères, tous deux enfants de Michel et de Marie LEFEBVRE ( !), qui ont eu au moins  9 enfants (dans le relevé de Geneanet, il y a aussi deux Nicolas qui pourraient aussi être frères et enfants de Michel).  Une hypothèse de travail est que Marie, la troisième épouse de François LEFEBVRE, est la petite fille de Michel. Il faudrait trouver des actes notariés pour confirmer ou infirmer.

En cherchant les DELAMORLERE, j’ai découvert  qu’une Rosalie DELAMORLIERE, fut la dernière servante de la reine Marie Antoinette, guillotinée en  1793.

Le registre égaré de Crèvecœur-le Grand

Je viens de compléter ma base Geneanet par des données trouvées dans les BMS de Crèvecœur-le-Grand, qui avaient été inventoriés comme étant de Crèvecœur-le-Petit. Il y avait toutefois mélangé aux feuillets de Crèvecœur-le Grand un feuillet de Crèvecœur-le-Peit (pages 168-169 – année 1675 – le prêtre signant les actes  a pour nom DE SAINT-OMER...).

Sauf quelques exceptions, les actes de mariage ne sont pas filiatifs et il y a beaucoup d’homonymes.  Il est donc difficile de reconstituer  les filiations et il faut donc recourir à  des hypothèses. Dans certains cas,  à partir des  témoins et des liens de parenté figurant dans des actes de mariage du registre du 18ème, plus détaillés que ceux du 17ème siècle,  ou des âges figurant sur les actes de sépultures,  l’hypothèse devient plus probable. Et, sur certains actes, il y  a des surnoms pour différentier  des familles. Un acte m’a aussi posé problème : il se pourrait que le prêtre ais écrit le patronyme du père au lieu de celui de la mère.

L’une des dispenses relevées aux Archives Départementales de l’Oise m’a aussi aidé.  Il faudrait maintenant que je recherche de nouvelles dispenses ou des actes notariés pour étayer ou invalider les hypothèses.

Une erreur des Archives

Cette semaine, une alerte Geneanet m’a donné des éléments nouveaux sur l’une de mes branches  picardes. Elle m’a aussi permis de trouver une belle erreur.

J’ai tout d’abord découvert l’acte de mariage du couple Jean-Garbet et de Jeanne GARBET, puis  un acte de baptême d’un acte de baptême d’un Jean DELANNOY à Blicourt. J’ai vérifié les données sur le site Internet des Archives Départementales de l'Oise.  Les deux actes figuraient. Toutefois, un point m’étonnait : le mariage avait eu lieu à Crèvecœur- le-Petit, alors que les deux conjoints avaient eu des enfants et étaient décédés à Crèvecœur-le-Grand (les deux Crèvecœur sont éloignés d’une quarantaine de kilomètres et  Crèvecœur-le-Grand et Blicourt sont limitrophes). Quelle était la relation entre les deux Crèvecœur ? le même seigneur ?

Ma recherche sur Internet fut infructueuse. J’étais toutefois étonné par la présence des mêmes patronymes dans les deux paroisses, en particulier celui de GARBET, qui, sont si nombreux à Crèvecœur-le-Grand  qu’un surnom est nécessaire pour distinguer les différentes familles. Je me lançais dans une recherche sur les GARBET.

Quelle a été ma surprise de retrouver sur  le registre le plus ancien de Crèvecœur-le-Grand , présent sur le site des AD, un acte similaire à un acte de Crèvecœur- le-Petit et relatif au baptême de Jean DELANNOY en 1695 : même parents, mêmes parrain et marraine, même date...

J’ai alors de nouveau regardé le registre de Crèvecœur- le-Petit, pour  rechercher le nom de la paroisse : il s’agissait de Crèvecœur-les-Lihu, l’ancien nom de Crèvecœur- le-Grand. Et, dans le registre, j’ai déjà trouvé plusieurs actes  relatifs à mes ancêtres.

L’erreur est ancienne. Sinon, j’aurai consulté le microfilm aux Archives Départementales de l’Oise. Dommage que je n’ai pas fait la même erreur qu’aux Archives Départementales du Pas-de-Calais entre Pihem et Pihen (les patronymes sur lesquels je travaillais étaient présents dans les deux paroisses).

En généalogie, une recherche n'est jamais terminée...