Bernard CHOVAUX

Jeu de l'été - Fin

Nous voici en automne. Cet été, étant donné les travaux sur la maison que je viens d’acheter, je n’ai pu consacrer beaucoup  de temps à mes recherches et trouver toutes les réponses sur la carte postale trouvée dans une brocante.

Au dos de la carte, outre une signature que je n’ai pu décrypter, figuraient les informations suivantes :
Les Sites de France par Fred MONEY – St-Omer -  Ruines et Tour de St-Bertin
Copiright Paris n° 5163 – Marque L-T     21, rue Joubert – mod. dép.
Visa 659 – 3nov. 1917.

Ce que j’avis de suite reconnu sur la carte, c’étaient les gazomètres devant lesquels je passais, lorsqu’enfant, je me rendais du faubourg de Lyzel dans le faubourg de Saint-Omer. Je n’ai évidemment pas connu la tour : elle s’est effondrée le 22 juillet 1947 quelques jours avant ma naissance. Le pont n’existait plus : détruit pendant la guerre, il avait été remplacé par un pont provisoire en bois. Saint-Omer avait subi plusieurs bombardements : des maisons ont été détruites dans les différents quartiers autour de la gare qui est restée debout.

Le point de vue se trouvait sur l’actuelle allée des marronniers qui longe le canal de Neufossé. Beaucoup de détails sur cette carte : en particulier, sur la berge, il y a un homme penché. Il s’agissait d’un haleur qui tirait une péniche dont l’avant apparaît sous le pont.  Sur le canal, il y aussi  une escute.

Cette carte permet de voir le square dans lequel a été  construit le monument aux morts de St-Omer inauguré le 21 octobre 1923.

Internet permet de trouver beaucoup d’informations. J’ai ainsi pu retrouver un historique de l’usine à gaz de St-Omer dans l’inventaire général du patrimoine culturel. L’usine avait été fondée vers 1941 par M. Annebicque Pollet pour produire du gaz à partir du charbon. En 1897, la construction d’un gazomètre fut autorisée. 

Les deux gazomètres qui, sur la carte, avaient attiré mon attention ; furent démontés en 1972.

Parmi les questions dont je n’ai pu trouver de réponse, il y en a une sur les modalités de réalisation de la carte. Le peintre était-il venu à Saint-Omer ou a-t-il travaillé à partir d’un cliché photographique ?

Internet donne quelques informations sur François-Raoul Billon, dit Fred Money, peintre, illustrateur  né le 8 mai 1882 à Sassay (Loir-et-Cher), et mort à Paris le 24 décembre 1956.

Lectures d'été

Je viens de terminer un  livre d’histoire très  intéressant : ‘L’assassinat de Charles Le Bon, comte de Flandre, le 2 mars 1127’, de Laurent Feller, aux éditions Perrin.  Cet ouvrage apporte beaucoup d’informations  sur la vie et les mœurs de l’époque.  Il peut aussi se lire comme un thriller dont l’action se déroule à Bruges.

A lire avant une promenade à Bruges.

Recherches sur le Net

Actuellement, les seules recherches que je puis effectuer sont sur les sites Internet des Archives Départementales, en particulier celui de l’Oise.

Je commence à connaître le département de l’Oise.  Sur une carte du département, j’ai surligné les noms des communes dans lesquelles j’avais trouvé des ancêtres.  Trois zones distinctes apparaissent  autour de Beauvais.  Et, je regarde les BMS des paroisses limitrophes de ces trois zones.  Et dans plusieurs des registres de ces paroisses, il y avait des actes intéressants.

Une certaine prudence s’impose : si pour certains actes de mariage, il n’y a aucune ambiguïté  du fait des informations apparaissant sur l’acte, pour d’autres, c’est moins évident. Seule la date de mariage figure sur l’acte et il pourrait s’agir d’un couple homonyme.

L’erreur est donc facile. Je viens encore de le constater en  regardant un fil d’un forum Internet sur le couple DEVYNCK x DELEU. Je m’étais trompé sur l’acte de baptême de ma Sosa 165 Jeanne Thérèse PECRO . Celui que j’avais trouvé était en fait celui de sa sœur  Marie Thérèse.

Les alertes qui me sont envoyées par Geneanet comportent toujours beaucoup d’erreurs. Il est dommage que certains copient sans vérifier les données.  Dans l’une des alertes, l’une des branches MAMETZ de mon ascendance était rattachée à Adrien DE MAMETZ, Sr de Nielles et de Cléty, avec les mentions ‘probable’ et ‘source : les centièmes de Cléty’.  Dans les cueilloirs el le registre de centièmes de Cléty, aucun lien ne peut être établi : il y, d’un côté, les familles de laboureurs, et de l’autre, la lignée des seigneurs.  Un nom d’origine toponymique précédé d’un ‘DE’  n’est pas un signe de noblesse Et, des familles distinctes, originaires d’un même lieu, peuvent porter le même nom.

Une filiation débloquée ?

En  voyant une question sur un forum de généalogie,  j’ai  regardé les données que j’avais sur les ROBILLART.  Depuis des années, j’étais bloqué sur l’ascendance de Marie Anne (ou Marianne) ROBILLART, femme d’André CLEUET, charron, de Racquinghem, ma SOSA 955.

J’avais sans succès tenté de trouver le mariage du couple ou  le baptême d’une Marie Anne ROBILLART.  A Roquetoire, où la fille de Marie Anne, Adrienne, s’était mariée avec Jean Baptiste LARIVIERE, de Racquinghem, il y avait des ROBILLART, mais aucun des deux actes recherchés.  Une Marie Anne apparaissait toutefois comme marraine.  Je me suis lancé dans une étude de tous les ROBILLART et  CLEUET qui apparaissaient dans les relevés des BMS de Racquinghem et Roquetoire effectués par Yves LEMAIRE.  Et, je me suis aperçu que le parrain du premier enfant du couple CLEUET x ROBILLART, était François THUILLIER . Or, un François THUILLIER s’était marié à Roquetoire avec une Jeanne DUMONT, veuve de Liévin ROBILLART.  D’où l’hypothèse que François THUILLIER était le beau-père de Marie Anne ROBILLART.

Pour être certain de la filiation de Marie Anne, il faudrait évidemment d’autres éléments. Dans les années du Gros des Notaires de St-Omer non encore relevées entièrement, il ya peut-être des actes validant cette hypothèse.  Mais, la plupart des actes notariés de Roquetoire passés à Aire étaient conservés dans le Gros des Notaires du bailliage d’Aire, qui a été détruit lors de la guerre 1914-1918.

Pour trouver des éléments nouveaux, il faut continuer à chercher...

Une fiche sur les ROBILLART est maintenant téléchargeable sur mon site http://bchovaux.fr/index.html

Les ROBILLART - Artois

A noter, dans  le relevé par Yves LEMAIRE de l’année 1650 du Gros de St-Omer  un acte intéressant : la vente n° 180 du 29/10/1650  par Jacques ROBILLART, fils de Liévin, tisserand de toile à Loeullinghem, à Marie ROBILLART, sa tante, veuve de Franchois FENET, d’une terre à Roquetoire.  La vente est destinée à libérer son père de prison (en 1627 , à Roquetoire,un Liévin ROBILLART, est père d’un enfant nommé Philippe).