Bernard CHOVAUX

1786 - Une américaine emprisonnée à St-Omer

Vendredi dernier, à la Bibliothèque de Saint-Omer, en poursuivant mes recherches dans les actes du Gros de Saint-Omer (années 1787 & 1786), j'ai trouvé deux actes très intéressants concernant mes ancêtres directs. Il s'agissait de partages après le décès de deux d'entre eux.  Ces actes n'étaient pas dans ls liasses intitulées "Partages", mais "Liquidations".  D'autres actes ont attiré mon attention, dont celui retranscrit ci-dessous:

Par devant les notaires royaux d'Artois soussignés,  est comparé Dame Marie SOMERVILLE, veuve du colonel MERCER, lieutenant gouverneur de la Caroline Sud, enter les deux guichets de la prison de cette ville, où elle est détenue; laquelle a dit que voulant  dissiper entièrement les mauvais soupçons que des personnes mal intentionnées ont répandu contre elle dans le public, après attenté contre toutes les lois à sa liberté, elle avoit pris la résolution de satisfaire avant toutes choses les créanciers qui ne lui ont fait aucune peine et dont la plupart n'ont aucun titre à sa charge. C'est pourquoi elle auroit fait appeller les dits créanciers par devant nous a l'effet d'exécuter sa dite résolution, et à signe le 08/06/1786 - signature de Mary SOMERVILLE MERCER 

J'ai procédé à une recherche sur Internet. J'ai d'abord trouvé une Marie SOMERVILLE mathématicienne du début du 19ème siècle. Comme elle est née le 26/12/1780, il ne pouvait s'agir de celle qui était emprisonnée à Saint-Omer en 1786. J'ai donc pousuivi mes recherches sur Google et ai trouvé une seconde Marie SOMERVILLE.

Avant la révolution, Maximilien ROBESPIERRE, avocat en Artois, l'avait défendue alors qu'elle  était poursuivie pour dettes par différents marchands de Saint-Omer. Et, sur différents sites Internet, il est fait mention de la réplique qu'il a écrite pour la faire libérer.

La nativité - Saint-Omer - 1787 - Sans commentaire

Trouvé cette semaine à la Bibliothèque, dans le Gros des Notaires, l’acte suivant:

Par devant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus Jacques BERNARD maraicher demeurant au faubourg de Lyzel, d’une part, et Marguerite LOISEL, fille majeure de droit, demeurant au même lieu, d’autre part,

Lesquels pour éviter les frais du procès apparent à naître entre eux sur le fait de savoir si le premier comparant est le père de l’enfant  dont la seconde comparante se dit enceinte et que, dans le cas que cet enfant provienne des œuvres du dit premier comparant, quelle serait l’indemnité qu’il devrait lui payer pour sa défloration et frais de couche, de l’avis de leurs conseils et avis sont convenus par forme et transaction de ce qui suit.

Le premier comparant promet et s’engage de payer à la seconde aussitôt qu’elle sera accouchée une somme de 150 livres à titre de dommages et intérêts.

Le premier comparant s’engage encore de payer à la seconde 9 livres par mois à titre de pension alimentaire jusqu’à ce qu’elle soit accouchée et guérie de sa couche et ce de mois en mois sur sa quittance ou celle de la personne qui lui fournira sa pension.

En outre, le dit premier comparant paiera les frais de la couche, ceux résultant des linges pour envelopper l’enfant duquel il se chargera aussitôt qu’il sera né et baptisé et il sera libre de le placer dans tel hôpital qu’il trouvera convenir pour y être élevé dans la religion catholique, apostolique et romaine, et sans être obligé de justifier à la seconde comparante de l’endroit où sera placé le dit enfant.

Au moyen de quoi, la dite seconde comparant ne pourra répéter à la charge du dit premier comparant aucune chose quelconque et pour telle cause qui se puisse être promettant obligeante.

Lecture faite, les dits comparants ont déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interpellés par les dits notaires.

Fait et passé à St-Omer le 10/06/1787.

(Transaction 1787-53)

Copier tout et n'importe comment ...

Chaque semaine, dans les alertes Geneanet sur des ancêtres potentiels qui ne figurent pas dans ma généalogie, je découvre des erreurs. De temps en temps, j’envoie des messages aux généalogistes qui les ont fait apparaître dans leurs généalogies. Une réponse souvent donnée :  ‘ j’ai trouvé cette information sur le Net ; mais, je ne sais plus où et je n’ai pas vérifié’. De temps en temps, les alertes Geneanet m’apportent quand même des informations nouvelles et vérifiables.

Cette semaine, un correspondant m’a envoyé un courriel et, quand je lui ai demandé ses sources, il m’a transmis des documents dont la copie d’un relevé que j’avais fait il y a quelques années. Et, en parcourant ce relevé, j’ai trouvé l'explication sur un problème rencontré il y a an : voir mon blog du 28/09/2011. Cela concernaitL la mère de Denis CADART, fils de Pierre. Je croyais que c’était Marguerite LEBINDRE. Or, il y avait plusieurs documents dans lesquels il y avait une Marguerite LEBINDRE, grand-mère de Péronne MAMEZ, la femme de Denis CADART. Il y aurait pu y avoir plusieurs Marguerite ; mais, je n’ai pu retrouver la source qui m’avait permis de saisir cette information. Et, dans le relevé (*) qui concernait des rapports de dénombrement trouvés dans les comptes hospitaliers de Saint-Omer,  aux Archives Départementales du Pas-de-Calais (Dainville - cote HDEP1-B9), j’avais écrit

'Denis CADART, fils de Pierre à cause de Marguerite LE BINDRE, sa mère'

Or, j’avais des photos de ces rapports. J’ai donc recherché le rapport de Denis. En fait, c’était ‘à cause de sa femme fille et héritière de Marguerite LE BINDRE sa mère grande’.

Cette erreur se retrouve aujourd’hui sur 39 sites Geneanet et probablement sur d’autres sites Internet
 
* C’est à partir de ce relevé que j’ai découvert que Roland (ou Raul) ALEXANDRE ne s’était jamais prénommé Pierre Roland (le prénom n’avait pas pu être lu correctement lors du relevé d’un acte du Gros de St-Omer). Cette erreur est très souvent reproduite…

Cartulaire de Saint-Bertin (suite)

Des correspondants m’ont permis de trouver sur Google les 4 volumes de Daniel HAIGNERE et de l’abbé BLED sur les chartes de St-Bertin. Les versions numériques ne permettent toutefois pas d’effectuer une recherche hypertexte. Les volumes comportent toutefois un index des noms de personnes.  Il existe des logiciels de reconnaissance de caractères permettant de convertir de telles versions numériques.  J’ai utilisé l’un d’entre eux pour extraire l’index du volume 4 qui concerne la période la moins ancienne de l’abbaye, les années 1474 à 1779, ce qui me permet d’aller directement d’un patronyme aux articles du volume comportant ce patronyme.

http://bchovaux.fr/data/Blog/Saint-Bertin.pdf

(Attention ! dans la reconnaissance de caractère et la mise en forme du tableau, des erreurs peuvent  s’être glissées...)