Bernard CHOVAUX

Erreur de filiation

Il y avait plusieurs mois que je n’étais allé aux Archives Départementales du Pas-de-Calais. Je voulais trouver un écrit de Robespierre (j’en parlerai dans un prochain article) et les matrices cadastrales. J’en ai profité pour consulter les archives notariales d’Aire.  J’en ai trouvé quelques-uns relatifs à mes ancêtres ; mais j’ai aussi découvert un acte remettant en question une filiation que j’avais établie il y a quelques années.  Il s’agit de celle de Bernard Jh BARA. J’avais supposé qu’il était fils de Jacques et de Marie PATINIER. Un acte des Notaires de Lillers relevé par Didier BOUQUET et publié par l’AGP donnait comme oncles de  ses enfants François Jacques et Pierre BARA. J’avais ensuite découvert que François Jacques BARRAS, natif de Linghem, fils de feu Jacques Jh et de Marie Ih PATINIER, était devenu le17/07/1752 bourgeois d’Aire. J’en avais déduit que Jacques et Marie PATINIER étaient les parents de PIERRE. Or, dans un acte de partage du 14/12/1746 (notaire : COCUD), sont cités trois enfants de François Jacques BARAS, vivant laboureur demeurant au village de Linghem, et Marie Jh PATTINIER : Marie Angélique, Jacques Jh, garçon à marier, et Marie Charlotte, fille à marier, ainsi que leur oncle, Pierre BARA, bailli de Linghem. Une erreur de génération entrainant une erreur de filiation...

La mise en ligne des registres BMS et NMD du Pas-de-Calais ne devraient pas permettre d’avancer dans la recherche de filiation des trois frères Bernard, François Jacques et Pierre : ceux de Linghem sont postérieurs à 1736 et comportent des lacunes.  Il faudra donc continuer dans les actes notariés et autres archives ...

(Certains avancent sur le Net comme père de Pierre BARA, bailli de Linghem, Philippe BARA. Si vous avez des éléments justifiant cette filiation, merci de me les communiquer.)

Voeux 2013

Une nouvelle année commence. Je vous adresse donc mes meilleurs vœux. Je ne sais ce que cette année nous apportera. Il y a un an, je ne savais pas que j’emménagerai dans une maison située dans ma rue natale.

Du fait des travaux de rénovation et du déménagement, j’ai peu travaillé sur les archives de l’Audomarois.  Je peux à nouveau fréquenter régulièrement la bibliothèque de Saint-Omer et me lancer dans de nouvelles recherches, en particulier sur les maisons de ma rue.  Je recherche aussi les actes du Gros relatifs à mes ancêtres, ce qui me permet aussi de découvrir divers actes intéressants comme ceux relatifs à Mary SOMERVILLE (voir le précédent blog). Parmi les actes trouvés, plusieurs sont relatifs à la succession de deux de mes ancêtres. L’un d’entre eux fait apparaître une querelle de famille sur le partage d’un lopin de terre...

Avec Geneanet, je viens aussi de trouver de nouveaux ancêtres. Sur le site de l’un de mes correspondants que je remercie, il y avait une filiation que je n’avais prise en compte. Cette filiation était justifiée par un acte du Gros que je connaissais et que j’avais négligé (un autre acte, relevé par Philippe DERIEUX, me permettra peut-être de remonter un peu plus cette branche). Il y avait aussi deux autres filiations sur l’une de mes branches picardes, filiations étayées par un contrat de mariage des Archives Départementales de la Somme.

Il y a, cependant, toujours de nouvelles erreurs propagées sur Geneanet et que je découvre à travers les alertes automatiques de ce site Internet.  De temps en temps,  j’envoie des messages... Bientôt, les registres paroissiaux et les registres d’état-civil du Pas-de-Calais devraient être en ligne.  Il faut alors espérer que les internautes vérifient avant de recopier. Toutefois,  du fait des guerres,  des registres ont disparu et il y a beaucoup de lacunes, d’où la nécessité de travailler sur d’autres sources d’archives. Certaines d’entre elles ont été photographiées et accessibles via le Net ; d’autres ont été relevées. Il en reste toutefois un grand nombre dans les centres d’archives. Les salles de lecture des centres d’archives et des bibliothèques ont encore leur utilité.

Archives généalogiques

Parmi les actes trouvés vendredi dernier à la Bibliothèque de Saint-Omer (voir article précédent), il y en avait un  dans lequel il était fait mention de différentes archives dont des cueilloirs et des arbres généalogiques. Ci-dessous un extrait de cet acte.

 

Inventaire du 16/05/1786  (acte n°16)

L’an 1786, le 16ème jour du mois de mai, 6 heures du matin, à la requête de Dame Béatrice SAGOT, veuve douairière de Jérome de BERSACQUES, vivant écuier seigneur de Sainte-Croix, Floyecq et Vaudringhem en partie, demeurant n sa maison de campagne au village de Lumbre, stipulante tant en son nom qu’en sa qualité de mère et tutrice légitime d’Antoine Henry de BERSACQUES, son fils mineur, qu’elle a retenu de son dit mariage, aussi à la requête, présence et intervention de Thomas Alexis DAUSQUE, écuier, demeurant au village de Nielles-lez-Boulonnais, cousin issu de germain, subrogé tuteur du dit Sieur de BERSACQUES, mineur, élu par justice sur l’avis des parents et aussi de ce dernier par jugement rendu dans le bailliage de Saint-Omer le jour d’hier qui homologue l’avis des susdits parents et denier.

Nous, Notaires Royaux d’Artois, résidens en la ville de Saint-Omer, soussignés, sommes transportés en la maison où est décédé le dit sieur de BERSACQUES

(…)

31e trois mémoires généalogiques, le premier des DAUSQUES, et les deux autres de la famille des BESRSACQUES
cotté ensemble   jj

35° deux arbres généalogiques en parchemin servans pour la famille de BERSACQUES
Cotté  kk

(…)               

 

Les archives mentionnées dans cet acte ont-elles été conservées? Certaines familles nobles ont, en effet, gardé les vieux papiers de leurs familles. En ce qui me concerne, je suis beaucoup plus intéressé par les cueilloirs que les arbres généalogiques. Il y a, en effet, plus de chances que je trouve des informations sur mes ancêtres que dans les arbres des familles nobles.

 

(Sur les rattachements aux familles nobles, il faut être très prudent. Dernièrement, j'ai encore vu une erreur sur Geneanet avec un rattachement de la branche de de FLECHIN de mon arbre à un seigneur de  FLECHIN. Or, à partir des archives dans lesquelles sont mentionnés les de FLECHIN d' Heuringhem - les plus anciennes que j'ai pu consulter étant du 16ème siècle -  rien ne permet d'établir un lien entre la lignée de laboureurs de Heuringhhem et la famille noble de de FLECHIN, si ce n'est éventuellement celui du lieu - même origine géographique au 13 ou 14ème siècle.)

1786 - Une américaine emprisonnée à St-Omer

Vendredi dernier, à la Bibliothèque de Saint-Omer, en poursuivant mes recherches dans les actes du Gros de Saint-Omer (années 1787 & 1786), j'ai trouvé deux actes très intéressants concernant mes ancêtres directs. Il s'agissait de partages après le décès de deux d'entre eux.  Ces actes n'étaient pas dans ls liasses intitulées "Partages", mais "Liquidations".  D'autres actes ont attiré mon attention, dont celui retranscrit ci-dessous:

Par devant les notaires royaux d'Artois soussignés,  est comparé Dame Marie SOMERVILLE, veuve du colonel MERCER, lieutenant gouverneur de la Caroline Sud, enter les deux guichets de la prison de cette ville, où elle est détenue; laquelle a dit que voulant  dissiper entièrement les mauvais soupçons que des personnes mal intentionnées ont répandu contre elle dans le public, après attenté contre toutes les lois à sa liberté, elle avoit pris la résolution de satisfaire avant toutes choses les créanciers qui ne lui ont fait aucune peine et dont la plupart n'ont aucun titre à sa charge. C'est pourquoi elle auroit fait appeller les dits créanciers par devant nous a l'effet d'exécuter sa dite résolution, et à signe le 08/06/1786 - signature de Mary SOMERVILLE MERCER 

J'ai procédé à une recherche sur Internet. J'ai d'abord trouvé une Marie SOMERVILLE mathématicienne du début du 19ème siècle. Comme elle est née le 26/12/1780, il ne pouvait s'agir de celle qui était emprisonnée à Saint-Omer en 1786. J'ai donc pousuivi mes recherches sur Google et ai trouvé une seconde Marie SOMERVILLE.

Avant la révolution, Maximilien ROBESPIERRE, avocat en Artois, l'avait défendue alors qu'elle  était poursuivie pour dettes par différents marchands de Saint-Omer. Et, sur différents sites Internet, il est fait mention de la réplique qu'il a écrite pour la faire libérer.