Dans deux articles précédents, j’avais parlé de la filiation de Marguerite LE VERD, qui avait épousé Jehan de COUBRONNE, et de Péronne LE VERD, sa sœur, femme de Loys MARCOTTE. Pour moi, Marguerite et Péronne étaient filles de Martin (*) et non de Marand comme indiqué par quelques personnes sur Geneanet. D’où venait donc cette donnée, ‘Péronne, fille de Marand’ ?
Une correspondante m’a retransmis le relevé d’un acte publié par François CARON
Vente par Nicolas FLAMENG et Jehenne LE VERT sa femme, dmt à Setques, à Loys MARCOTTE, escuier, capitaine de la chastellenie de Tournehem ... "procédant de la succession dévolue et escheue à Thomas et Bertin MARCOTTE, enffans dudit Loys MARCOTTE par le trespas de deffuncte damle Péronne LE VERDT leur mère" de 3 mesures de terre et 18 verges 1/2 de pré, à Lumbres et Haffrenghes, en plusieurs pièces, échues à ladite Jehenne "par le trespas de Marand LE VERT son père (acte en date du 02/02/1581)
Et, j’ai alors constaté que François CARON faisait référence à un ouvrage de Roger RODIERE sur les Archives de la Famille de Beaulaincourt.
Hier, à la Bibliothèque de Saint-Omer, j’ai pu consulter cet ouvrage dans lequel il y avait le relevé ci-dessus, ainsi qu’une généalogie des MARCOTTE, dans laquelle Péronne était présentée comme fille de Marand (Marie CHRETIEN n’était pas mentionnée).
L’origine de l’erreur pouvait être une lecture trop rapide de l’acte de ventre trouvé dans les Archives de la famille de Beaulaincourt (le relevé de l’acte de vente ne mentionnait aucun lien entre, d’une part, Marand, et, d’autre part, Péronne et ses enfants).
Après avoir jeté un coup d’œil sur cet ouvrage de RODIERE, qui a été très souvent consulté (il est, en effet, en très mauvais état), j’ai poursuivi mon travail sur une liasse du 2G qui comportait des cueilloirs de Cléty et de Remilly, dont l’un de 1556 (réf. de la liasse2G2615).
Un article de ce cueilloir était relatif à Mariette CADART, veuve de Guille DE WAVRANS, qui "doit pour sa part des héritages à elle succédés par le trépas de Casine DU TILCQ, sa mère".
Cette Mariette devrait être ma SOSA 12123. D’où une nouvelle donnée pour ma généalogie.
En recherchant dans mes notes, j’ai trouvé que Casine DU TIL avait aussi mariée à Toussaint CARDON et qu’elle figurait dans le terrier de 1530 de Pihem, dans lequel il y avait aussi Franchois CADART, caron, que je supposais père de Marie CADART, femme de Guille DE WAVRANS. Il y avait donc un problème de cohérence : Casine ne pouvait être la veuve de François.
Un acte important, dans mes hypothèses, est l’acte de cession du 06/07/1577, relevé par Philippe DERIEUX. J’en avais déduit que des héritiers de François, qui étaient présentés comme neveux de François, étaient les petits-fils (à l’époque le terme de neveu était aussi utilisé pour désigner un petit-fils) et que Marie (ou Mariette) était la fille de François. Ce devait être en fait une sœur de François décédé sans héritier. D’où une nouvelle hypothèse
Marie, François et autres, enfants de Casine DU TIL, veuve de Lion CADART, avant d’être femme de Toussaint CARDON.
La recherche n’est pas terminée : il se peut que je trouve une nouvelle archive confirmant ou infirmant cette filiation.
En généalogie, comme sur toute connaissance, il faut avoir un esprit critique. Or, avec Internet, beaucoup de généalogistes ne font que copier des données sans en vérifier leur validité.
Dernièrement, suite à une alerte Geneanet, j’ai ainsi trouvé comme arrière-grands-parents de Catherine CADART (ma SOSA 20893), femme de Jehan HAUSOLLIER, Louis TARTARE et Marie NOE. Or, ce couple Louis TARTARE x Marie NOE est présent dans les BMS du 17ème siècle de Pihem. J’ai demandé d’où venait l’information. Réponse : un autre site Internet... Ainsi, les erreurs se propagent. Les AD en ligne devraient permettre la vérification des NMD et BMS ; mais, tout ne sera pas sur Internet, il faudra toujours rechercher dans les centres d’archives des documents pour retrouver nos ancêtres.
* correction d'une coquille le 24/03/2012 - Martin et non Jean!