Une question revient souvent en généalogie : la probabilité de descendre de Charlemagne. Sur le forum GenNPDC a de nouveau été abordé. Et, l’un des participants a cité la très intéressante page de Marcel FOURNET sur le sujet:
http://fournetmarcel.free.fr/charlemagne.htm
La conclusion de Marcel FOURNET est que
"Il y a forcément en 2009 des descendants de Charlemagne, plutôt cantonnés dans l’Europe du Nord. On ne peut pas dire que 90% des gens l’ont comme ancêtre comme le disent certains généalogistes de renom; 90% c’est beaucoup trop."
A son avis, 10% serait beaucoup plus proche de la réalité.
Je ne sais si je descend de Charlemagne. Mers recherches ne m'ont permis de ne remonter qu’au début du 15ème siècle (je ne prends pas en considération une source qui me ferait remonter au-delà des croisades, mais qui ne me paraît pas suffisamment fiable). Je pense toutefois que la descendance de Charlemagne est beaucoup plus limitée que ce qui est jusqu'à présent avancé : dans les lignées nobles, il y a beaucoup de mariages consanguins.
Le calcul n’est pas évident. Il faudrait tenir compte des cas d’implexité : lorsque je compare les ascendances de mes grands-parents maternels, je constate qu’ils avaient au moins une douzaine de liens en remontant au-delà du 7ème degré (sur Geneanet, il y a une fonction très intéressante pour le calcul de parenté). La grande majorité de leurs ancêtres connus vivaient dans une aire géographique circonscrite autour de Saint-Omer (seules exceptions : les parents d’un garçon meunier venant de Poperinghe et un lieutenant de cavalerie, dont je n’ai pas trouvé l’origine). Sur une autre branche de ma famille, centrée autour d’Ercuis et le pays de Thelle, en Picardie, j’ai aussi trouvé quelques dispenses de consanguinité.
Et privilégier certains ancêtres par rapport à d’autres, c’est aussi ignorer la diversité dont nous sommes issus. Dans nos généalogies, il y a des branches qui ne peuvent être remontées du fait que les registres paroissiaux ont été détruits ou sont lacunaires et que des ancêtres sans biens ou terre n’avaient pas établis des contrats de mariage.
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