Bernard CHOVAUX

Pihem, des ancêtres mauvais payeurs?

En parcourant le cartulaire de Saint-Bertin consultable sur le site en ligne de la Bibliothèque de Saint-Omer, j'y ai trouvé la transcription d'un acte dans lequel il y avait quelques noms qui m'étaient familiers. Il concernait deux fiefs du terroir d'Hallines, Pihem et environs. Ces fiefs dépendaient du seigneur de Hallines; mais, les tenanciers devaient payer des rentes foncières aux moines de l'abbaye de Saint-Bertin.  Par contre, les droits de mutation devaient être payés au seigneur de Hallines. Mais, il y avait des mauvais payeurs : plusieurs tenanciers  allaient, en effet, établir les actes de vente devant d'autres juridictions que celle du seigneur de Hallines.  D'où la transaction entre le seigneur de Hallines et les moines, qui cédaient leurs rentes foncières à ce seigneur en contre partie de rentes  dont ilslui  étaient redevables.

Cet acte montre la complexité juridique de cette époque et comment certains en profitaient pour échapper à l'impôt.

Ce qui m'a toutefois le plus intéressé est de retrouver quelques-uns de mes ancêtres  dans cet acte, ce qui m'a amené à le relever et à établir une liste des noms cités:

http://www.bchovaux.fr/data/Pihem/Pihem-1574-Cartulaire_St-Bertin.pdf

Erreurs (suite)

J’ai profité de la mise en ligne par les Archives Départementales du Pas-de-Calais des registres de BMS et d’état-civil pour télécharger une copie des actes qui m’ont permis d’élaborer mon arbre généalogique. J’avais déjà visualisé  une grande partie de ces actes  sur les lecteurs de microfilm des AD à Arras-Préfecture.  J’ai donc pu constater qu’il était beaucoup plus agréable de parcourir chez soi un registre que de faire défiler les vues d’un microfilm sur un lecteur dont la mise au point était difficile.

Parmi les actes que j’ai recherchés, l’un m’a posé problème. Il s’agissait d’un acte de sépulture à Saint-Omer.  Je n’avais pas noté la paroisse ; mais, de mémoire, il devait s’agir de la paroisse Saint-Denis. Comme je ne le retrouvais pas sur cette paroisse, j’ai regardé sur les autres paroisses. Rien !

Cet acte, je l’avais trouvé à la Bibliothèque de Saint-Omer qui, en plus des registres originaux, dispose de différentes tables qui n’ont pas été microfilmées et qui ne sont donc pas sur Internet. La semaine dernière, j’ai donc vérifié. La date de l’acte figurait bien sur la paroisse Saint-Denis. J’avais tout simplement mal recopié le mois en remplaçant un 12 par un 2.  En me connectant  sur Internet, je pu accéder à l’acte et  le télécharger.

J’ai regardé sur Geneanet : mon erreur avait été recopiée par plusieurs généalogistes dont un seul descendait de cet ancêtre (d’autres de mes erreurs ont beaucoup plus souvent comme Marguerite LEBINDRE, femme de Pierre CADART  - voir  mon blog du 25/12/2012 ).

L’acte de sépulture que je recherchais comportait une information à laquelle je n’avais pas prêté attention : le lieu de décès , à savoir l’hôpital de la Maladrerie. Plusieurs actes de sépulture indiquaient le même lieu. Une épidémie ?  Une nouvelle recherche en persprective.

Erreurs...

En lisant le relevé d’un contrat de mariage du Gros de Saint-Omer par Joël BRISMALIN (http://jobris.wordpress.com/ ), je me suis interrogé sur une branche de ma généalogie. Les données figurant sur ma base Geneanet me paraissaient curieuses. Marie Françoise WILLEBERT, épouse de Jacques DENIELLE, du village de Thérouanne, pouvait-elle de la fille de Jacques WILLEBERT et d’Anne LENGLET ? Une rapide recherche dans les relevés du Gros des Notaires de Saint-Omer m’indiquait, en effet, que le couple vivait au début du 17^ème siècle. J’ai alors recherché mes notes et retrouvé un acte relevé par Yves LEMAIRE : une reconnaissance du 19/10/1715 (classée sous le n° 97 dans la liasse de 1678) :

Le 19/10/1715 à Aire : Sieur Jacques WILLEBERT bailly de Radinghem, Francois Edouart censsier à Blessy, son frére germain et Jacques DENIELLE(S) mareschal à Thérouanne (...)

Cet acte établissait le lien entre 4 générations : Marie Françoise WILLEBERT était fille de Jacques, bailli de Radinghem, petite–fille  de Guillaume et arrière-petite-fille de Jacques WILLEBERT et d’Anne LENGLET. J’avais sauté deux générations...

Après avoir corrigé, j’ai regardé sur Geneanet les données figurant sur la filiation de Marie Françoise. Mon erreur avait été reprise par plusieurs personnes. Je leur ai donc envoyé un message. L’un d’entre eux a eu la courtoisie de me répondre. Il effectuait justement des recherches sur cette branche et, dans sa réponse, il m’a transmis les données qu’il avait trouvées dans les registres de Thérouanne sur le site en ligne des Archives Départementales du Pas-de-Calais. En regardant ces données, un point m’est apparu obscur. J’ai regardé de plus près. Il concernait un acte de mariage du 8/2/1707 entre Jacques SELLIER et Marie Marguerite DELANNOY dans lequel figurait Jacques François DENIELLES,  ‘âgé de 23 ans’

http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/f5880c67e6193859

Or, pour moi, Jacques François DENIELLES, frère de Marie Françoise,  était né en 1692. A moins qu’il y ait eu deux Jacques François, il y avait une incohérence. En regardant à nouveau le registre, je me suis aperçu que l’acte de 1707 était inséré entre deux actes de 1715 (*). Une petite opération

1715-1692 = 23

Il y avait donc une erreur sur l’acte de  mariage : le mariage avait eu lieu en 1715.  Le prêtre en voulant écrire ‘mille sept cent quinze’ avait écrit deux fois sept (il m’arrive aussi souvent de me tromper en recopiant des nombres).

 

* Yves LEMAIRE, dans son relevé, avait déjà signalé que l’acte figurait dans le registre de 1715.

Notes de lecture

Je viens de terminer la lecture d’un ouvrage qui m’a beaucoup intéressé : « Les comtes d’Artois et leurs archives. Histoire, Mémoire et pouvoir au Moyen Age. » publié en décembre 2012 par les  Editions Artois Presses Universités  (19€).Cet ouvrage fait suite à des journées d’études organisées en 2007 et 20058 à l’Université d’Artois et aux Archives Départementales du Pas-de-Calais sur les derniers Capétiens.

Le livre réunit  plusieurs études distinctes :

Le comté d’Artois (XIIIe-XIVe siècle), d’Elisabeth Lalou.

Cet article rappelle comment le comté d’Artois s’est formé (il m’a aussi permis d’apprendre que la comtesse Mahaut avait été incarné dans les ‘Rois Maudits’ – que je n’ai pas vu – par Jeanne Moreau).

Le premier cartulaire d’Artois et les originaux de la série A des Archives Départementales du Pas-de-Calais, de Bernard DELMAIRE.

Cet article m’a permis de découvrir son existence. Il n’est pas conservé à Dainville, mais à Lille (AD62 – cote  B 1593).  Il s’agit d’une étude sur l’origine et le contenu du cartulaire (‘qui a fait ou ordonné ce cartulaire ? quand ? comment ? pourquoi ?’). En annexe de l’article, une liste des actes contenus dans le cartulaire.

Finances et pouvoir politique en Artois sous le règne de Mahaut, de Christelle Balouzat-Loubet.

Cet article qui comporte deux parties distinctes. La première présente les documents et techniques comptables, en particulier : les comptes de bailliage ; la seconde décrit la complexité de l’administration du comté d’Artois et sa centralisation.

La justice dans le comté d’Artois, de Romain Telliez.

Pour l’auteur de l’article, l’Artois  se singularise par rapport à la plupart des dépôts d’archives départementaux par une ‘documentation riche et polymorphe’ pour l’étude de la justice médiévale. Un grand nombre de notes de bas de page renvoient à différents ouvrages dont celui de Justin de Pas, ‘Le bourgeois de Saint-Omer’.

Les dévotions de deux comtesses d’Artois au XIVe siècle : Mahaut et Marguerite. Mémoire des ancêtres et prestige du sang royal en Artois, d’Anne-Hélène Allirot.

L’article présente comment les deux comtesses rappellent, à travers leurs dévotions, leurs liens avec le sang royal.

Robert d’Artois et les angevins (1274-1302), d’après le chartrier des comtes d’Artois, de Xavier Hélary.

Les seigneurs au Moyen-Age voyageaient beaucoup Le comte Robert II a fait un long séjour dans le royaume angevin de Sicile – entre 1282 – 1291.  Il combattait pour son oncle Charles d’Anjou, roi de Sicile.

Enquête généalogique et histoire : l’Artois et les régions voisines dans la Généalogie de Luxembourg de Clément de Sainghin (1471) de Germain Butaud.

Je m’intéresse peu à la généalogie des grandes familles ; mais cet article a présenté un grand intérêt pour moi.  Il montre comment un généalogiste travaillait au XVè siècle  et comporte beaucoup d’informations sur des grandes familles d’Artois, dont les ‘De Fiennes’. L’un des patronymes apparaissant dans l’article a attiré mon attention : ce serait une voie pour retrouver les origines d’une des familles de ma généalogie...