Bernard CHOVAUX

Dohem

Dans mon précédent article, je parlais d'une série de cueilloirs concernant Dohem. Ci-dessous le lien vers une note que j’ai établie à partir de plusieurs de ces cueilloirs.

http://www.bchovaux.fr/data/Dohem/Dohem-Prevote.pdf

Dans le registre  de 1516-1517, Il y a peu d’informations filiatives.  Plusieurs des tenanciers apparaissent aussi dans les cueilloirs de Cléty comme Anieulx DE BOURS.  J’ai  toutefois retrouvé un’ Jacquet DE LE KAROVE fils de Toussaint de Cléty’ (DE LE KAROVE  s’est transformé au fil des années en CAROULLE).   Il y a évidemment des homonymes : pour les différentier, sont utilisés des noms de lieux.  Les patronymes les plus portés sont DE LE KAROVE et DE LE POUVE.

Dans l’introduction  de ce registre, il était question de glines (poules) et de fiente (voir note).  Ce texte est difficile à comprendre. Mon interprétation est  que l’impôt devait être collecté par les officiers  que le Prévost avait à Dohem.  La rente devait être  payée par les tenanciers de différents parquets  au prorata de  leurs terres et ceux qui ne voulaient pas payer étaient mis à l’amende. 

Un point m’a un peu étonné : il était, en effet, question de Dohen, Maisnil et Damidain  (ou Damidam) en la paroisse de Dohen.   Damidain ne me disait rien. Finalement en  j’ai trouvé en faisant une recherche sur « Dohem   Damidain » sur Internet. Le moteur de recherches  me renvoyait sur une page de mon site internet sur laquelle j’avais repris les fiefs de l’Audomarois  répertoriés par Justin DE PAS (Mémoires des Antiquaires de la Morinie). La seule source citée par Justin DE PAS, ce  sont les registres sur lesquels je travaille actuellement.

J’ai encore un registre à regarder : il porte sur l’année 1477.

Travaux sur Cléty

Ces dernières semaines, j’ai travaillé à nouveau sur les cueilloirs de Cléty. Ce travail m’a permis de compléter mon arbre.  Je n’ai toutefois pas découvert de générations nouvelles. Il s’agit, en effet, de conjointes qui pourraient aussi faire partie de mes aïeules (il faut être très prudent, certains de mes aïeux s’étant mariés plusieurs fois – voir ci-dessous). Parmi les archives que j’ai à nouveau consultées, il y avait un registre de comptes datant des années 1560,  qui avaient la particularité d’énumérer les tenanciers avec pour chacun d’entre la superficie des parcelles détenues et les sommes dues. J’en ai extrait les listes ci-dessous

http://bchovaux.fr/data/Clety/Tenanciers-Cléty-1562.pdf

Ces listes font apparaître  entre autres 6 Jehan DE LE POUVE distincts. Du fait des homonymies, le risque d’erreur est élevé.

Les tenanciers de ce registre n’habitent pas tous Cléty. Pour certains, il est indiqué qu’ils demeurent ailleurs (notre hypothèse est qu’il s’agit de distinguer plusieurs homonymes). J’ai comparé cette liste à celle des centièmes de 1569 publiée  par le Centre d’Etudes Généalogiques du pays des 7 Vallées. Il y a quelques écarts. En principe, cet ouvrage sur le centièmes de 1569  n’énumère pas  les contribuables étrangers à  la paroisse, d'où la présence d'autres personnes dans le registre de comptes.  D’autre part, ce livre de comptes ne concerne que ceux imposés par le chapitre. Or, sur Cléty, il y avait deux seigneuries distinctes, ce qui expliquerait  l'absence de certains habitants de Cléty, qui étaient présents dans les centièmes.

En regardant sur Geneanet, j’ai vu des données distinctes des miennes, en particulier : sur la femme de Baudin LE VASSEUR (ou Baudin VASSEUR). Pour moi, il s’agissait de Marguerite BAUCHAN, alors que sur Genenet, Baudin était marié à une LEWICQ.

Et, dans un de mes relevés des cueilloirs de Cléty, j’ai retrouvé

• Maroie MERLENG, veuve dernièrement de Jehan LE WICQ
• Baudin LE VASSEUR dit Bedet, à cause de sa femme, fille de Marie MERLENG

Or, dans un terrier de Pihem, il est indiqué comme femme de Baudin VASSEUR, ce dernier d étient des terres à cause de sa femme, Marguerite BAUCHAN. En fait, comme Maroie MERLEN était veuve ‘’dernièrement’, elle devait avoir été mariée avant au père de Marguerite.

En recherchant  à nouveau sur Geneanet, le couple VASSEUR x LEWICQ, j’ai constaté que parmi les sites le faisant figurer, il y avait certains sur lesquels mes hypothèses avaient été recopiées à mon insu, même si elles  concernaient des ancêtres sans aucun lien de parenté avec le propriétaire du site. J’étais donc à l’origine de cette erreur (j’ai pour principe de signaler à ceux avec lesquels j’ai correspondu sur un sujet donné les changements apportés aux hypothèses que je leur ai transmises).

Je me demande maintenant s’il ne faudrait pas que je masque mes données sur Geneanet...

Sinon, je viens de découvrir à la Bibliothèque de Saint-Omer de nouveaux registres sur Dohem datant du 15ème et 16ème siècle dans lesquels apparaissent évidemment les DELEPOUVE. Je me suis donc lancé dans un nouveau relevé.

Erreurs sur le Net (suite)

L’alerte hebdomadaire de Geneanet m’a apporté, hier, de nouveaux éléments pour la branche Oise de ma généalogie.  Il y avait, en effet la date de naissance d’une de mes ancêtres, Anne DECOUSU – 1679 – Viefvilliers – ainsi que le mariage de ses parents, Charles et Anne PAILLARD, en 1677, à Francastel (60). Comme les Archives Départementales de l’Oise sont consultables sur le Net, j’ai procédé immédiatement à une vérification. J’ai donc retrouvé les actes. L’acte de mariage indiquait le nom du père d’Anne, Thomas, qui était alors décédé. J’ai alors recherché d’autres informations ; mais je n’ai pu découvrir l’acte de baptême d’Anne PAILLARD. Le registre de Francastel comporte toutefois des lacunes. J’ai par contre constaté qu’il y avait plusieurs Thomas, dont l’un, marié à Marie DUBOIS, pourrait être le père. J’ai pu à partir de Geneanet retrouver l’acte de sépulture de Marie DUBOIS. Cet acte de 1694 à  Francastel  indiquait qu’elle était veuve, mais ; sur plusieurs bases de Geneanet, son mari, Thomas PAILLARD, est mort en 1698. Il s’agissait d’un autre Thomas...

Une autre erreur apparaissait dans l’alerte de Geneanet.  Elle concerne la filiation de Guillaume DELEPOUVE (orthographié DELEPLOUVE sur la base !) et de Marie MAMETZ. Guillaume était dit fils de Pierre et d’Antoinette TARTARE.  Il s’agissait d’une erreur que j’avais déjà rencontrée plusieurs fois.  Comme Guillaume et Marie MAMETZ font partie de mes ancêtres, j’ai déjà fait et continue de faire des recherches sur ses origines. J’ai, entre autres, à partir des relevés d’Yves LEMAIRE, trouvé une reconnaissance du 30/03/1647 où il comparaît avec sa femme. Or, le couple Pierre DELEPOUVE et Antoinette TARTARE se sont mariés en 1638.

 J’ai ajouté cette dernière erreur  dans ma fiche sur les Erreurs du Net


http://bchovaux.fr/Erreurs-Net.pdf

 

Erreurs sur le Net

Il me paraît toujours intéressant de rechercher  l’origine d’une erreur dans une généalogie et de tenter de la comprendre. J’ai donc envoyé une série de messages concernant les filiations de Gilles GOGIBUS et de Péronne LE VERD (voir articles antérieurs). Il y a eu peu de retours  (merci à ceux qui m’ont  retourné un courriel).

La grande majorité de ceux qui  m’ont répondu m’ont indiqué avoir trouvé l’information sur Internet et ne plus se rappeler leur source.

Internet est très utile pour la généalogie. J’apprécie en particulier Geneanet qui m’a permis de découvrir quelques ancêtres et que j’utilise maintenant comme logiciel de généalogie (un avantage est ce que je saisis dans ma base est sauvegardé automatiquement). Certaines de mes données sont des hypothèses à confirmer ou conforter. Il y a donc un avertissement demandant aux gens  de ne les recopier qu’après m’avoir consulté.  C’est rarement le cas. D'où des erreurs recopiées de site en site (je ne suis toutefois pas à l'origine de toutes les erreurs).

Comment lutter contre les erreurs.  L’idée qui m’est venue est d’établir un document présentant les erreurs et leurs éventuelles origines. Le premier cas que je présente m’implique. Il s’agit d’une erreur que j’ai commise  au  début de mes recherches,  alors que je ne notais pas mes sources.


http://bchovaux.fr/Erreurs-Net.pdf


(Dans la prochaine édition, je traiterai le cas de la filiation d’Anseline CARON, épouse de Marand DELEPOUVE, de Dohem).


La généalogie nécessite beaucoup de temps pour la recherche et la vérification des données. Certains ne peuvent se déplacer et sont obligés de chercher sur le Net ou de faire appel à des tiers. Mais, Aujourd’hui, cette recherche est facilitée par la possibilité offerte par de nombreux départements de consulter  en ligne les registres BMS et NMD. Des outils comme Geneanet seront toutefois utiles à condition qu’il y ait un véritable échange entre les généalogistes et que les sources soient vérifiables.