Bernard CHOVAUX

Une mauvaise lecture du testament d'Anselme CADART

Suite à un échange avec un correspondant, je viens de relire le testament d’Anselme CADART, curé de Helfault, et de m’apercevoir que j’avais fait une erreur.  Anselme avait en effet trois sœurs :  Marie, Jehenne et Jenne . Et, dans le testament, elles apparaissent de manière distincte.  Mais avant d’être en mesure de lire l’acte, j’avais supposé que la mère de Vincent BULTEL ne pouvait être Jenne, l’épouse de Baudin MACHU et  qu’elle était donc Jehenne, la nièce, d’Anselme et la fille de Denis. Après avoir relevé le testament, je ne m’étais pas remis en question. 

Or, dans le testament, il n’apparaît pas qu’elle ait des enfants. Et dans le contrat de mariage du 12/10/1619, acte 20, Anselme CADART, est présenté comme l’oncle de Vincent BULTEL et non pas le grand oncle (ou oncle grand).  Vincent n’était donc pas le petit-fils de Denis CADART, mais son neveu.  ( Voir  son ascendance sur http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=chvx )

Ci-dessous un fac-similé d’un extrait du testament  d’Anselme CADART en date du 21/07/1636 (acte 31 – Gros de St-Omer –conservé à la Bibliothèque de Saint-Omer).

 

Gros de St-Omer - 1609

Voici  le relevé de la première liasse du Gros de St-Omer pour 1609

http://www.bchovaux.fr/data/Gros/1609_1.pdf

Quelques actes m’ont posé problème du fait du mauvais état de l’acte, de l’écriture ou de la complexité de l’acte. Toutefois, je ne pense pas avoir omis des informations essentielles. En procédant à ce relevé, j’ai trouvé de nouvelles informations sur  les DUPONCHEL dont je descends par  Marie, femme de François GRIMBERT, laboureur à Pihem. Cette famille semble s’être beaucoup déplacée en Artois.

 

Echevins de Saint-Omer

Justin de Pas a procédé à un recensement des échevins de Saint-Omer et l’a publié dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie (Tome XXVIII - ‘Listes de membres de l’Echevinage de St-Omer’). Mais, ce tome, à la différence d’autres volumes de la collection, n’a pas fait l’objet d’un traitement de reconnaissance des caractères d’imprimerie (OCR). Il n’est donc pas possible de faire une recherche hypertexte.

Comme dans les actes du Gros de St-Omer, la qualité d’échevin est souvent indiquée, je voulais disposer d’un fichier des échevins. A la fin de l’ouvrage de J. de Pas, il y a un index. J’ai donc tenté la numérisation par OCR de cet index. Je me suis retrouvé avec un fichier exploitable, mais comportant un grand nombre d’erreurs. Après quelques manipulations informatiques, j’ai pu obtenir des listes par année des échevins. De manière à les vérifier, je les ai comparées à celles de De Pas. L’index ne faisant pas la distinction entre échevins et jurés pour la communauté, ce travail de vérification me permettait de compléter mes listes par cette information. Les échevins et jurés étaient élus ou désignés pour une année (*); mais si l’un d’entre eux décédait ou était nommé à une fonction incompatible avec le statut d’échevin, il devait être remplacé. Un juré pouvait se retrouver échevin. Une difficulté est la variation dans les graphies des noms des échevins. Pour l’index, Justin De Pas avait procédé à un regroupement de différentes variantes. Pour simplifier, je n’ai pris dans ma liste qu’une seule graphie. Autre difficulté : les homonymes. Un fils succédait souvent à son père, d’où les qualificatifs  ‘L’Aîné’ et ‘Le Jeune’. Dans certains cas, la distinction n’est pas évidente, en particulier pour les Jehan DE LATTRE.

Les dix patronymes revenant le plus souvent sont :

De Sainte-Aldegonde, Delattre, D' Haffrenghes, (De) Bouloigne, De Wissocq, Pruvost, Bollart, De Morcamp, Du Bois, (Le) Caucheteur.

Ci-dessous le lien à une version Pdf de la liste.

http://bchovaux.fr/data/Saint-Omer/Echevins.pdf

Vous pouvez aussi télécharger sur mon site une version tableur.

http://bchovaux.fr/data/Saint-Omer/Echevins.csv

Et le tome XXVIII est accessible sur le site Gallica. Vous avez un lien sur le site des Antiquaires:

http://www.antiquairesdelamorinie.org/

 

* Au 18ème siècle, les règles de désignation des échevins, ainsi que leur nombre, ont évolué. Et, il a mis fin au statut des jurés.

 

 

Les guerres de 1537 & 1542 & Mussent

Jean-Marc DISSAUX, archiviste des AD du Pas-de-Calais, a réalisé une transcription complète des rapports  réalisés  lors des enquêtes ordonnées par Charles-Quint suite aux guerres de 1537 et 1542. Ces rapports, établis village par village,  ont été établis à partir de l’audition de deux ou trois représentants de chacun des villages concernés, dont tous les villages autour de Thérouanne.

Le second volume de la guerre de 1542 vient de paraître et est diffusé par Alpha, Association locale pour l’histoire de l’Artois.

http://gvandembeuche.free.fr/topic3/index.html

J’attendais avec impatience ce second volume qui comportait les rapports de différentes paroisses ou communautés m’intéressant plus particulièrement : Ecques, Quiestède, Roquetoire, Pihem, Avroult,... Et, dans ce second volume, j’ai trouvé un rapport de Mussent.  Les représentants de Mussen étaient Jehan ALHOY, Jehan POCHOLLE et Jehan CANTERAINE. Lors de mon dernier travail  sur Mussent, je n’avais pas pensé regarder dans les volumes de la guerre de 1537. J’aurais pu y lire que ‘ledict hameau est petit et ny avoit que trois maisons de bien petitte valeur avant ladicte guerre’. Ces maisons avaient été détruites et les habitant avaient du réédifier ‘certaines petites huttes’.  Et, en 1542, le village est de nouveau ruiné. Et, il est précisé dans le rapport de 1542 que le hameau est habité seulement par ‘deux manouvriers et deux de ces depposans’ (NDLR Jehan POCHOLLE et Jehan CANTERAINE).