Bernard CHOVAUX

Gros de Saint-Omer - 1611 - Liasse 2

Cette semaine, j"ai terminé la liasse des ventes de 1611. La lecture de certains n'était pas évidente et j'ai dû renoncer à lire certains passages. Parmi les actes, j'en ai trouvé un relatif à ma généalogie. cet acte concernait les soeurs SCOEURE et la vente d'un manoir amazé de maison. Mais l'acte était en mauvais état, en partie rongé, et je n'ai pu déterminer l'origine de cette maison. Le relevé est disponible sur mon site http://bchovaux.fr/ : http://bchovaux.fr/data/Gros/1611_2a.pdf

Les reconstitutions de famille

Hier, à la Bibliothèque de St-Omer, avant de poursuivre le relevé des actes de ventes de 1611 du Gros de St-Omer, je me suis intéressé à un sujet sur lequel il y a, depuis des années, des échanges sur un forum d'Internet,

Dernièrement, sur ce forum, GenNPDC, il y avait eu une question :

Parmi les enfants du couple VERCOUSTRE TURQUET il y a Edouard né 08-05-1656 + 15-03-1728
il épouse DRINCQBIER Isabelle (ou Elisabeth )
j' avais précédemment leur mariage 01-02-1693 Eperlecques et Isabelle née 18-05-1670
je leur avais des enfants de 1701 à 1725 (assez invraisemblable , elle aurait eu 55 ans ! )

ayant vu les mails précédents sur le sujet en gnnpdc je me dis qu'il y a erreur
ces enfants pourraient correspondre au couple EDOUARD VERCOUSTRE né 13-03-1667 à Eperlecques et Marie Isabelle DRINCQBIER née 17-07-1679 ( leur mariage CM 1701 )

Qu'en est il alors de Edouard VERCOUSTRE né 08-05-1656 ?
Lequel de ces 2 Edouard est décédé 15-03-1728 ?

Je me suis intéressé au sujet et constaté que, dans la reconstitution des Familles d'Eperlecques, une étude publiée par le GGRN, il y avait une erreur. J'ai aussi procédé à des reconstitutions de famille (Pihem et Cléty ) et aussi fait des erreurs. En généalogie, il arrive parfois de trouver une famille et ensuite de la confondre avec une autre distincte, dont les parents portent les mêmes noms et prénoms (certains font aussi des erreurs, consciemment ou non, pour se rattacher à une famille plus illustre.) L'intérêt d'une reconstitution des familles d'un lieu est d'identifier et de clarifier les liens entre les différentes familles, ce que j'essaie de faire sur Cléty, Pihem, Dohem, les DELEPOUVE et CADART.

Dans le cas présent, il y avait à Eperlecques et alentour deux familles VERCOUSTRE x DRINQBIER distinctes. Avec le relevé que j'avais réalisé sur les Cm de mariages 1700-1719, je disposais de quelques informations; mais je n'avais travaillé que sur la première page de ces contrats. Les échanges que j'avais eus avec plusieurs correspondants m'avaient amené à la conclusion qu'il y avait, d'une part, Edouard VERCOUSTRE, marié à Marie Isabelle DRINQBIER (Cm 1701-144), d'autre part, Guillaume VERCOUSTRE, marié à Isabelle DRINQBIER. Avec le relevé, je connaissais aussi deux contrats de mariage de Marie Pétronnille et Isabelle VERCOUSTRE (Cm 1713-155 et 1716-132) - elles étaient filles de Guillaume et d'Isabelle DRINQBIER - ainsi que celui de Guillaume VERCOUSTRE, veuf de Marie Jenne COCUD, et de Marie Marguerite TRISTRAN (Cm 1709-4).

Le Guillaume, veuf de Marie Jenne COCUD, était-il le Guillaume, mari d'Isabelle DRINQBIER? Y-avait-il plusieurs Guillaume et plusieurs Isabelle?

La reconstitution des familles d'Eperlecques fait référence au mariage de Guillaume VERCOUSTRE et d'Isabelle DRINQBIER le 1/2/1693 (fiançailles : le 28/01/1693). Mais, dans le Gros de St-Omer, il n'y a pas le contrat de mariage.

A la bibliothèque de St-Omer, j'ai consulté les différents contrats dont je ne connaissais que la première page.

J'ai d'abord comparé la signature de Guillaume, père de Marie Pétronille (Cm 1713-155) avec celle figurant dans le contrat entre Jean COCUD et Marie Jenne DU LIEGE (Cm 1699-12) dans lequel Jean était assisté par Guillaume VERCOUSTRE son beau-frère et dont j'avais une copie dans mes archives (il s'agit, en effet, de deux de mes ancêtres). Les deux signatures étaient distinctes.

Par contre, cette signature était similaire à celle du Cm de 1709. Dans ce dernier contrat, il est fait mention, sur la seconde page, des enfants du que Guillaume a eus en second lit de Marie Jenne COCUD. Il est donc possible de déduire que Guillaume, bailli de Tiques, avant d'être marié à Marie Jenne COCUD, l'était avec une Isabelle DRINQBIER.

Sur le contrat d'Isabelle (Cm1716-132), dont les parents étaient décédés, il apparaît que Pierre DRINQBIER, procureur d'office d'Eperlecques, était son tuteur et père grand,

A priori, je suppose que le Guillaume apparaissant dans les différents contrats cités ci-dessus est le même. Mais, la recherche d'autres informations est nécessaire pour être certain qu'il n'y ait pas d'autres homonymies.

Cette recherche montre la prudence qu'il faut avoir dans les recherches géalogiques et la nécessité de remonter aux sources des données.

Ce faisant, je me suis aperçu qu'il y avait peut-être un problème dans ma généalogie. En relisant le contrat COCUD x DU LIEGE, j'ai constaté que jean BERTIN, oncle de Jean COCUD, demeurait à Enguinegatte. Une recherche dans les relevés d'Yves LEMAIRE montre une certaine implantation des BERTIN dans cette localité. Me serais-je fourvoyé en faisant naître la mère de Jean et Marie Jenne COCUD, Marie Jenne BERTIN, à Rincq?

*  Il m’a été signalé que, dans  un relevé d’Yves LEMAIRE, il y a un contrat de mariage du 10/1/1693 (n°57) entre Sébastien VAN BELLE, de Saint-Georges, et Isabelle DRINCBIER, fille de Pierre, procureur d’office d’Eperlecques et d’Isabelle CARLIER.  Mais, contrat de mariage ne signifie pas mariage. D’après Geneanet, ce Sébastien s’est marié quelques années plus tard.

Emeline MAMEZ - Facsimilés

Dans mon précédent article, j'ai eu quelques difficultés à introduire les deux facsimilés. Les voici.

Gros de St-Omer - 1611 - liasse 1

Hier, à la Bibliothèque de Saint-Omer, j’ai terminé la première liasse du Gros de St-Omer pour l’année de St-Omer. Le résultat de ce travail est disponible sur mon site http://bchovaux.fr/index.html 

Adresse de téléchargement : http://bchovaux.fr/data/Gros/1611_1.pdf 

Il y a certainement quelques erreurs de paléographie.  Sur certains actes, les N, U et V se confondent. D’autre part, du fait de l’écriture ou de l’état du document, certains mots sont difficilement lisibles (et, il y aussi les erreurs de distraction). La connaissance des familles est une aide pour ce travail : mais, peut entraîner certaines confusions. D’où parfois la nécessité de revenir sur un acte.

Dans la liasse de 1611, il ya  un acte de mariage : un contrat de mariage, déjà relevé par Philippe DERIEUX, entre Jehan DE MAMEZ et Marguerite LE TAILLEUR. Ce couple  fait, en effet partie de mon arbre généalogique.  L’une des difficultés est la lecture du prénom de la mère de Jehan, qui, veuve de Guillaume DE MAMEZ, s’est remariée avec Marand ALEXANDRE, de Cléty. Ce prénom, je l’ai rencontré dans différents documents, et, pour moi, ne pouvait être Catlinne.   J’avais, à un moment, supposé que c’était Ameline, pour finalement aboutir à Emeline. Ci-dessous deux fac-similés issus du contrat de mariage, le premier issu de la première partie du contrat, le second  extrait des signatures et marques.

http://bchovaux.fr/data/Gros/a.JPG
http://bchovaux.fr/data/Gros/b.JPG  

Sur le premier cliché, la première lettre pourrait faire penser à A ; mais ce A diffère du A qui apparaît en première lettre du nom du beau-père de Jehan DE MAMEZ, Marand ALEXANDRE. Elle fait penser à un C : Cathelinne est un prénom souvent rencontré dans les actes de l’époque. Ma lecture est maintenant qu'il s'agit d’un E. Autre difficulté : le ‘t’ qui paraît au milieu du prénom sur le premier cliché alors que, sur le second, c’est un ‘e’.